Mettre en place une gouvernance interne efficace : quels intérêts pour les parties prenantes ?
La gouvernance interne est un élément clef pour assurer le bon fonctionnement d’une entreprise. Elle permet de définir les règles de gestion, de superviser les activités et de garantir que les intérêts des parties prenantes sont protégés.
9 étapes clefs à suivre
- Comprendre les besoins de l’entreprise. Cela implique d’analyser les risques et les opportunités auxquels l’entreprise est confrontée, de définir les objectifs à court et à long terme, ainsi que de déterminer les parties prenantes.
- Définir les rôles et responsabilités. Une fois que les besoins de l’entreprise ont été compris, la prochaine étape consiste à définir les rôles et responsabilités de chaque partie prenante. Il est important de clarifier qui est responsable de quoi, afin d’éviter les malentendus et les conflits. Les parties prenantes peuvent inclure les actionnaires, les membres du conseil d’administration, la direction, les employés et les clients.
- Établir des politiques et des procédures. Il est important d’établir des politiques et des procédures pour guider les actions des parties prenantes. Ces politiques et procédures doivent être claires, concises et facilement accessibles à toutes les parties prenantes concernées. Elles peuvent inclure des politiques en matière de conflits d’intérêts, de protection de la vie privée, de gestion des risques et de communication.
- Mettre en place un système de surveillance et de contrôle. Ce système peut inclure des audits internes et externes, ainsi que des mécanismes de signalement pour encourager les employés à signaler les comportements non conformes. Il peut également inclure des mécanismes de sanction pour les violations de politiques.
- Évaluer et améliorer continuellement la gouvernance interne. La mise en place d’une gouvernance interne efficace est un processus continu. Il est important de régulièrement l’évaluer et l’améliorer pour s’assurer qu’elle continue de répondre aux besoins de l’entreprise. Les évaluations peuvent inclure des enquêtes auprès des parties prenantes, des examens réguliers des politiques et procédures, ainsi que des évaluations de la performance du système de surveillance et de contrôle.
- Établir des politiques et des procédures claires. Cela permet de garantir que toutes les parties prenantes comprennent les règles et les responsabilités qui régissent les activités de l’entreprise. Les politiques doivent être adaptées à la taille et à la complexité de l’entreprise, mais certaines politiques peuvent inclure un code de conduite de l’entreprise, des politiques en matière de conflits d’intérêts, des politiques de gestion des risques, des procédures de contrôle interne, des politiques de conformité réglementaire, des procédures de gestion des plaintes.
- Établir un comité d’audit. Un comité d’audit est une composante essentielle de la gouvernance interne de toute entreprise. Il est responsable de la surveillance des activités financières de l’entreprise, de la gestion des risques et de la vérification de la conformité aux lois et règlements en vigueur. Les membres du comité d’audit doivent être indépendants et posséder des compétences financières et comptables.
- Mettre en place un système de surveillance continue pour garantir que les politiques et les procédures sont suivies et pour détecter rapidement les écarts. Les mesures de surveillance peuvent inclure des contrôles internes réguliers, des audits externes périodiques et des rapports réguliers au conseil d’administration.
- Établir des canaux de communication ouverts et transparents. Une communication ouverte et transparente est essentielle pour une gouvernance interne efficace. Les canaux de communication doivent permettre aux parties prenantes de poser des questions, de soulever des préoccupations et de signaler des problèmes sans crainte de représailles. Les canaux de communication peuvent inclure des rapports réguliers, des réunions de parties prenantes, des enquêtes de satisfaction et des sondages auprès des employés.
Quelques exemples de gouvernance interne
Voici quelques exemples concrets de procédures de gouvernance interne et leur impact chiffré :
- Comité d’audit : la mise en place d’un comité d’audit est une procédure clé de la gouvernance interne pour les grandes entreprises. Selon une étude de PwC, les entreprises ayant un comité d’audit ont des bénéfices nets en moyenne 4,4 % plus élevés que celles qui n’en ont pas. De plus, ces entreprises ont une probabilité plus faible d’être impliquées dans des scandales financiers.
- Code de conduite : la mise en place d’un code de conduite clair et transparent pour les employés peut aider à prévenir les conflits d’intérêts et les pratiques commerciales douteuses. Par exemple, en 2017, Wells Fargo a été impliqué dans un scandale de création de faux comptes bancaires pour atteindre des objectifs de vente. À la suite de cet incident, la banque a revu son code de conduite et a introduit des mesures pour encourager la dénonciation des comportements contraires à l’éthique. Cela a permis à la banque de redorer son image de marque et de regagner la confiance de ses clients.
- Comité des nominations et des rémunérations : la mise en place d’un comité des nominations et des rémunérations peut aider à garantir que les membres du conseil d’administration sont choisis en fonction de leurs compétences et non pas de leurs liens personnels. De plus, ce comité peut aider à fixer des rémunérations équitables et justes pour les dirigeants. Par exemple, en 2017, le constructeur automobile Tesla a mis en place un comité des nominations et des rémunérations après que les investisseurs ont exprimé leur inquiétude quant à la rémunération excessive du PDG Elon Musk. Grâce à cette procédure de gouvernance interne, la rémunération de Musk a été réduite et est maintenant plus alignée sur les normes du marché.
- Contrôle interne : le contrôle interne est une procédure de gouvernance interne qui vise à garantir que les processus de l’entreprise sont fiables et conformes aux lois et aux réglementations. Par exemple, en 2014, la banque JPMorgan Chase a été impliquée dans un scandale de trading à haute fréquence. À la suite de cet incident, la banque a renforcé son contrôle interne en introduisant des mesures de suivi des transactions, de gestion des risques et de conformité réglementaire. Cela a permis à la banque de restaurer la confiance de ses clients et de ses investisseur
Les points essentiels
Mettre en place une gouvernance interne efficace est un élément clef de la réussite et de la durabilité des entreprises. Cela implique de définir clairement les rôles et responsabilités de chaque partie prenante, d’instaurer des mécanismes de surveillance et de contrôle adéquats, de favoriser la transparence et la communication au sein de l’entreprise, et de se conformer aux lois et réglementations en vigueur.
Une gouvernance interne efficace peut aider les entreprises à gagner la confiance des investisseurs et des parties prenantes externes, à réduire les risques opérationnels et financiers, à améliorer l’efficacité et la rentabilité, et à favoriser l’innovation et la croissance à long terme.
Cependant, la mise en place d’une gouvernance interne efficace est un processus continu qui nécessite une évaluation et une adaptation régulières en fonction des évolutions de l’environnement économique, des lois et des pratiques du secteur. Les entreprises qui s’engagent à adopter une approche proactive et réfléchie de la gouvernance interne sont plus susceptibles de réussir et de prospérer dans un environnement commercial de plus en plus concurrentiel et en constante évolution.
